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Diaporama Sport Nature

jeudi 17 septembre 2009

SaintéLyon 2008









Et bien me voilà encore une nouvelle fois !

Dans l’ombre des grandes épreuves mythiques de notre beau pays la saintélyon s’installe avec plus de 8000 participants pour l’année 2007. 69 kilomètres pour relier Saint Etienne à Lyon.

Après deux heures en TGV nous voilà enfin arrivés en gare de Lyon Perrache, départ de notre aventure humaine. Sur le quai, Franck Martin, nous attend et son sourire ravive en nous les moments partagés sur les routes et chemins de notre belle région.

Après quelques chaleureux échanges, il nous accompagne au départ des cars navettes en partance pour Sainte Etienne, ville de notre départ. Avant de nous quitter, rendez-vous est pris, à l’arrivée ! Mais dans quel état ?

Après une heure de car nous voilà enfin arrivés à la grande halle de Saint Etienne, base logistique et lieu de départ de la course.
Une fois notre dossard retiré, Patrick, ses amis coureurs et moi même cherchons un endroit pour nous isoler, se ménager du confort et diner de notre plat préféré, des pâtes. Couchés à même le sol dans le brouhaha des coureurs qui arrivent et le vacarme des annonces du speaker.
Dans l’attente du départ et du hasard de nos rencontres, nous discutons de nos courses et trails déjà disputés : Auffargis, Saintélyon et quelques autres de la région.

Parmi nous, deux coureurs anonymes de L’UTMB, trail le plus difficile de la planète et les récits de leurs formidables aventures pleines d’humidité nous laissent sans voix et rêveurs.

Le temps passe et l’heure du départ est enfin arrivée pour cette ( ) édition. La télévision est présente et l’épreuve sera retransmisse sur France 3.

Il est minuit, lorsque le départ est donné et nous quittons en groupe la région de Saint Etienne, indestructibles et confiants.

Les premiers kilomètres se déroulent et la première difficulté de la montée arrive. Ne voyant plus Patrick, je décide de m’arrêter pour l’attendre. Le temps passe et il me faut reprendre ma course plein d’interrogations. Les pluies des derniers jours ont marqué le sol en laissant des mares de boue qu’il nous faut traverser en file indienne.

Notre premier col passé, nous apercevons au détour d’une colline à Saint Christo en Jorez, le premier ravitaillement au 16ème kilomètre, un stade de foot, éclairé de milles feux. Là, badauds et supporters regroupés nous encouragent à continuer.
Une boisson chaude et nous repartons en marchant dans la brume où le silence reprend ses droits.
Puis nous passons le point culminant situé à 850 mètres d’altitude au passage du ravitaillement Moreau.
25ème kilomètre, je perds la notion de la distance parcourue. Mon pied raccroche un caillou, c’est la chute. Je fais un roulé boulé sur le côté par chance sans gravité. Mon coéquipier du moment dont je distingue à peine le visage me dira « bien joué » avant que la nuit qui s’annonce encore très longue ne nous sépare.

Arrive enfin le ravitaillement de Saint Catherine au 30ème kilomètre. Il est 3 heures du matin. Les premières difficultés ont été franchies sans trop de mal. Rassuré par mon chrono, je reste confiant malgré les premiers coureurs blessés en attente d’un rapatriement médical.

La descente vers Saint Genoux en passant par la Bulllière et le bois d’Arfeuille, des petites routes sinueuse et des chemins glissants et caillouteux, très pentus me font mal aux cuisses.

Au détour du sommet du 38ème kilomètre, seul pendant quelques instants, je regarde derrière moi les centaines de lumières qui scintillent sur les chemins sinueux que j’ai difficilement parcourus.

La descente de Morjon bien que rapide s’annonce difficile. Prudemment, je cherche les repères sur les panneaux indicateurs. Il est 5h15 lorsque j’arrive au ravitaillement de Soucieux en Jorrest après avoir parcouru 44 kilomètres.
Après une nouvelle collation et une boisson chaude, je repars en marchant, l’espace de quelques dizaines de mètres, histoire de faire durer ce doux moment d’accalmie. Montées et descentes se succèdent. De nouveau la fatigue s’installe. Le Garon, Chaponiat et enfin la ville de Beaumont et le ravitaillement du 57ème kilomètre avant d’entamer une redoutable montée de 3 kilomètres à 15 %. Mon genou droit me rappelle sa présence et une douleur s’installe. Elle ne me quittera plus jusqu'à l’arrivée.

Les villages traversés sont endormis et les vitres des voitures givrées. La route bitumée et pentue me fait souffrir. St Foix les Lyons 60ème kilomètre. Il est temps pour moi d’assurer le service minimum (petite vitesse et grande lenteur).

Je veux juste finir proprement les derniers kilomètres qui me paraissent interminables malgré le lever du soleil. La descente sur la ville de Lyon sur le bitume et les escaliers qui sont de plus en plus difficiles à descendre. Puis arrive enfin le plat et l’entrée dans la ville (ouf !) mais la dure réalité reste bien présente, il reste encore à parcourir 8 kilomètres interminables. Il me faut m’arrêter plusieurs fois et marcher encore et encore. Mon genou droit me fais souffrir et les coureurs qui me dépassent et m’encouragent me laisse insensible. Je n’ai plus qu’une idée, un but, finir, peu importe le temps. Les minutes et les kilomètres me paraissent interminables. Enfin le panneau indique 4 kilomètres, je relance un pied puis un autre puis une petite foulée. Une relayeuse fatiguée marche à mes côté aussi vite que je courre. C‘est terrible pour le moral. Et les marcheurs qui s’accumulent sur le bord des quais qui n’en finissent plus. Enfin l’arrivée et la voix du speaker, je suis finisher, il est 8h41 du matin et c’est fini. L’espace d’un moment mes yeux se chargent de larmes.

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